mercredi 8 octobre 2008

Le nerf en vrac

On a enfin pris possession des lieux pour y travailler. Le rez-de-chaussée est notre priorité car le poêle sera posé le 24 octobre. Week-end laborieux 4 heures pour placer les lambourdes et 18 heures pour les caler. 22 heures à marcher comme un canard attardé. La bulle est bien entre les deux traits. Tout se remet à niveau mais une fois de plus, ça merde. Nous sommes des homo erectus. L'évolution ne nous a pas mis à la verticale pour revenir à l'âge de pierre. Dimanche soir, perte de la motricité du pied. Je peux le baisser mais pas le relever. Lundi, rendez-vous chez le médecin. Elle m'envoie chez le neurologue. Diagnostic: en restant accroupi trop longtemps, le nerf sciatique poplité externe a été écrasé par la tête du péroné. Bilan des courses: arrêt de travail, séances de kiné pour espérer récupérer à cent pour cent dans un mois!!!  Je ne suis pas superstitieux mais l'acharnement des circonstances me laisse dubitatif. Avant j'avais les nerfs en pelote. Maintenant, j'ai le nerf en vrac. Il y a des jours où il faut rester "Zeeeeeeeen!

Un merci tout particulier à Philippe alias "le roi de la règle" pour le coup de pouce de ce week end et au reste de sa famille qui a supporté son absence ;-)

mardi 30 septembre 2008

Tête à claque

"Construction" et "patience" sont sûrement deux mots qui vont de paire. On ne peut pas dire de même des mots "charpentier" et "finitions"! Comme de fait, notre charpentier a construit une maison bien solide (sûrement plus que celle du troisième petit cochon) mais quand il a fallu passer aux travaux annexes (pose des solives de la terrasse, bardage, plancher intérieur, grilles anti-rongeurs...), ça s'est avéré un peu plus compliqué, voire même très compliqué d'avoir les finitions attendues. De fait, la réception du lot charpente/menuiserie a été très tendue. Pour résumé, on a failli se mettre sur la gueule et c'est peu dire. Il nous trouvait un peu pointilleux pour le prix de son lot. C'est vrai, 82 000€, c'est une bagatelle. Mais quand on s'endette sur 30 ans, on n'a pas la même vision des choses. Là vient un paramètre très compliqué à expliquer à un boeuf: "la subjectivité". 

Finalement, l'archi a pensé plus judicieux de finir la réception du lot sans moi. Il n'empêche que je ne détends pas du fait qu'il m'ait planté mon planning de vacances. A cause de son manque de professionnalisme, je vais me taper tout le boulot de rectification. Entre autre, le calage de toutes mes lambourdes de plancher car il a laissé des creux de plus d'un centimètre sur l'ensemble des sols... On a du mal à y croire!!!
Pour se calmer, on fait encore des cartons, on empile le bois mais maintenant, il nous tarde vraiment d'investir les lieux, de commencer nos travaux car il y a encore du travail., beaucoup de travail...

mardi 16 septembre 2008

Ca broie du noir...

"Nous nous installons doucement dans nos murs. Encore quelques petites finitions mais les enfants ont déjà pris leurs repères et évoluent dans cette cabane comme des Robinsons" Ces quelques lignes devraient refléter une réalité qui n'est plus d'actualité. 

Au mois d'Août, rien ne s'est passé comme prévu. Je n'ai même pas pu poser la terrasse puisque les solives vrillées n'ont pas été remplacées faute d'approvisionnement ou peut-être de mauvaise foi. Parallèlement à la fin de mes vacances, les travaux ont repris début septembre. Je pense qu'il y a encore un mois de travaux à l'intérieur (en comprenant les temps de sèche du plâtre) et la maison sera à ma disposition. Il faut maintenant digérer que ce que j'aurais pu tranquillement faire pendant mes congés occupera mes week-end et mes soirées pour les prochains mois. Sans compter qu'il va falloir encaisser financièrement le loyer plus le remboursement du crédit. Que des réjouissances!!!

dimanche 10 août 2008

Vacances

Somnolence du chantier. Congés de vacances pour les uns; vacance de congés pour les autres. Certains sont punis et font des devoirs de rattrapage. Les charpentiers ont du mal à monter la structure de la terrasse. Ils ont même des difficultés à planter les clous! De plus, les solives découpées à l'avance et stockées avec un "j' m'en foutisme" prononcé se sont vrillées. Ça n'a pas freiné les bougres qui nous ont posé le solivage tel quel. Coup de gueule appuyé pour faire comprendre qu'il fallait redémonter, changer les pièces vrillées et faire un calage digne de ce nom. Le couvreur faisant également parti des punis, il doit venir la semaine prochaine finir la casquette nord de la toiture et surtout nettoyer le merdier qu'il a laissé sur le chantier.
Pour le reste le plaquiste, l'électricien, le plombier et l'archi sont partis en vacances, laissant derrière eux les stigmates d'un chantier inachevé. Ils ont fait le maximum mais n'ont pas pu absorber les huit semaines de retard accumulées par le couvreur. Nous sommes aujourd'hui certains d'une chose: nous n'y serons pas pour le mois d'août. Le recalage du planning nous laisse penser que nous pourrons commencer les peintures et le plancher fin septembre. L'avenir nous le dira...

vendredi 25 juillet 2008

Ouverture des gaz

Cette semaine a été profitable à l'avancée du chantier. Je pourrais vous parler des choses qui ne vont pas car il y en a toujours mais le ton du jour sera positif. Dans le désordre: descente des pluviales, passage de toutes les gaines électriques, bardage, et surtout placo. Après avoir implanté sur deux soirées l'ensemble des cloisons avec l'archi, le plaquiste a sûrement vu que l'on y mettait de la bonne volonté. Son équipe est arrivée. En deux jours, les plafonds se sont montés et les rails des cloisons de l'étage ont été mises en place. On visualise maintenant très bien les espaces et on est aujourd'hui conforté sur les choix que nous avons du faire en amont du projet. Même remarque pour l'isolation. La maison est fraîche bien que la température extérieure soit élevée. Les débords de toit jouent leur fonction.  Notre maison nous plaît. Il nous tarde maintenant de pouvoir y poser la terrasse pour lier les deux bâtiments.

lundi 21 juillet 2008

Concerto à dix mains

Le temps du spectacle est venu. On y joue maintenant un concerto à dix mains. Chacun s'accorde et se place. Le bardage monte. Les rails sont placés tels des partitions. Les câbles résonnent dans les gaines, le chalumeau du couvreur souffle un air chaud façonnant l'étain du chêneau. Malgré la quiétude du moment, le chef d'orchestre ne peut se résoudre à se détendre. Peut-être imprégné par la mauvaise foi de certains. Et cette échéance qui taraude l'esprit et qui vient taper toutes les nuits. On devrait peindre depuis six jours. A défaut on s'occupe. On rentre le bois, on va chercher les portes, le carrelage, on fait les cartons, résolu d'un final joué d'avance ou trouvant le meilleur dans le pire?

dimanche 6 juillet 2008

Une toiture d'acier dans un gant de velours

Pur hasard ou signe du destin. Il a fallu attendre huit semaines la toiture sous la pluie pour que le toit posé, le ciel s'arrête d'inonder notre maison et remplace le gris par le bleu. Voilà enfin cette maison couverte. Je vous passe les détails d'une panne désanglée trop courte, d'un panneau de bac acier défoncé par une échelle... C'est le quotidien!

Les conséquences ne sont pas négligeables. Le plancher de l'étage est à refaire. Il a été trop exposé aux intempéries. Vu qu'il contre vente une partie de la maison, il ne sera pas démonté. Le charpentier va mettre une natte de désolidarisation et un plancher neuf de 15 millimètres en CTBX pour que l'assise des revêtements et des cloisons soit stable et propre.
Le planning en a pris un sacré coup et ça commence à sentir les mauvais moments. Ma tolérance est diminuée et mon degré d'exigence monte. D'autant plus que les artisans ne jouent pas le jeu. Une journée sur le chantier pour dix jours d'absence, ce qui a le don de m'irriter. J'ai de toute façon compris que je n'arriverai à rien de plus pour l'instant. On doit ravaler notre fierté et ne pas trop les braquer mais il est clair qu'on dressera les bilans à la réception du chantier et que les retards seront pénalisés. Lundi, le plaquiste doit venir faire les ossatures du plafond et tracer l'emplacement des cloisons pour que l'électricien puisse passer ses réseaux. Mais encore une fois (ce n'est pas la première depuis le début), il nous a "pété un câble" en nous disant qu'il ne fallait pas compter sur lui. En ce moment, ma seul envie est de voir ces "branquignols" se tirer de chez moi!

mercredi 2 juillet 2008

Reprofilage

Week-end stressant. Au commande d'une machine de 10 tonnes, manoeuvres dans des mouchoirs de poche entre la maison, les décrochés de roche et les réseaux, il a fallu assuré. La mission était simple: reboucher tous les trous et étaler 80 tonnes de terre végétale sans dénaturer le terrain. En d'autres termes, redonner un air de causse à notre champ de bataille. J'ai passé de mauvaises nuits à me dire "comment vas-tu t'y prendre?" "Et si finalement, tu t'étais planté" Ce chantier me paraissait impossible ou du moins pas dans mes compétences. Puis on y a tellement galèré moralement et physiquement que la fin peut quelque fois être angoissante. Finalement, on y est allé petit à petit, prenant des conseils à droite et à gauche, s'appuyant sur notre bon sens et notre volonté de ne pas abandonner. Fierté n'est pas le sentiment exact mais heureux et serein d'avoir accomplit l'irréalisable (pour moi) Expérience dont on sort plus fort, plus solide. Finalement, dire qu'un homme se construit en bâtissant sa maison n'est peut-être pas si loin de la réalité. Pour ma part, cette partie du chantier m'a appris une chose: rien n'est impossible. Quant au terrassier dont la mauvaise foi et l'ironie sur ma capacité à faire l'assainissement le faisait sourire, c'était mal me connaître. J'ajouterais que j'en ai tiré ma principale motivation. Lui montrer que les escrocs n'ont pas toujours le dernier mot!

Avant...

... Et après

dimanche 15 juin 2008