lundi 25 février 2008

Les colonnes de Buren

Buren avait un emploi du temps chargé. Il n'a pas eu le temps de mettre les couleurs. Cependant, nos colonnes sont "belles" et bien là pour donner corps à notre projet. Tout s'est bien passé et nous sommes dans le planning puisque le chantier aurait dû commencer semaine 9 mais a été fini semaine 8.

On a néanmoins eu un coup de stress après chantier. Une question est venue hanter mon esprit: pourquoi n'ont-ils pas mis les fondations à - 70 cm (hors gel) ? J'ai appris que sur le roc, les côtes hors gel sont celles du roc. "Le DTU dit "hors gel" parce que les sols ordinaires (terreux) ont tendance à se gorger d'eau quand il pleut et, s'il gèle, l'eau ayant le pouvoir de se dilater quand elle refroidit, le sol gonfle, faisant bouger les fondations"* Mais la roche ne réagit pas comme la terre.
Je peux donc dormir sur mes deux oreilles jusqu'au prochain ulcère. En attendant, les plots sèchent tranquillement et seront prêts pour l'intervention du charpentier fin mars.
Pour les puristes, le maçon a réalisé un ancrage dans le roc avec deux fers à béton scellés. Ces derniers remontent dans la semelle armée puis dans le plot (diamètre 30 cm) Ils sont coupés à fleur. Le plot est fini avec un ciment de lissage pour éviter la stagnation de l'eau.
*Merci à jfquillacq du forum Maisons & Bois International pour l'apport théorique.

mercredi 20 février 2008

C'est parti!!!

La terre était promise. On l'a conquise avant tout le monde. Aujourd'hui le maçon nous emboîte le pas et met ses premiers coups de pioche. C'est enfin parti! Il aura fallu attendre 13 mois, se mettre les neurones à l'envers, donner des coups de gueules, faire des concessions et un putsch. Mais nous y sommes!
Les cordeaux sont tirés, Les chaises empilées et les marquages laissent une empreinte fluorescente des idées défendues. La toile de l'homme-maçon est tissée. A lui de réaliser les bases solides d'un bout de notre vie...

vendredi 15 février 2008

On ne vous a pas tout dit...

Nouvelle façade avec la modification du garage en habitation.

Des m2 habitables en plus pour le même prix!!! On s'était fixé des axes prioritaires dont la rationalisation des coûts. Or on n'arrivait pas à traduire. Personne ne comprenait ou ne voulait comprendre. Il y a eu un premier épisode où au retour des premiers appels d'offres, et aux vues des abus d'artisans, on a pris les choses un peu en main.

Dans un premier temps, j'ai commencé à estimer le coût véritable lot par lot, ligne par ligne. Et là, on est tombé des nues. Pour ne citer qu'un exemple un mètre linéaire de gaine TPC (technique pour câble) m'était facturée 6€ HT sur devis alors que je pouvais l'avoir au prix public à 1€ TTC , la fosse 4500€HT contre 450€ TTC (vous avez bien lu!!!)... On a commencé à se réserver le lot VRD à l'étonnement et peut-être au désarroi de notre archi. Eh oui quand 10% d'un lot de 24 000€ partent en fumée sans le voir venir, ça laisse un peu sans voix. Des clients qui prennent la pelle et la pioche, il n'avait pas dû en voir souvent!

Puis il y a eu le coup du maçon qui mettait le garage au rang d'un local de luxe. Presque aussi onéreux que la maison. Paradoxalement, le charpentier sortait moins cher que notre estimatif au m². Le garage s'est vu alors promu au rang d'habitation. Il sera traité comme l'habitation sur plots avec une dalle en bois. Le devis maçonnerie est passé de 20 000€ à 7000€. Pour finir, on a affiné les lots comme la plomberie et décider d'acheter nous-même la baignoire, les vasques, la douche, de les poser et faire d'autres petites bricoles (carrelage ...) 

Finalement avec le prix que nous avait annoncé l'archi pour construire simplement la maison sans terrasse et sans garage, on va faire monter aujourd'hui une maison de 132m², une annexe de 25m² en clos couvert et 104 m² de terrasse dont les deux tiers couverts! C'est un peu la victoire du projet. Montrer aux gens qu'on peut construire des maisons sur mesure avec un coût constructif de 174 000€ . C'est loin d'être prohibitif pour ce genre de construction!

vendredi 1 février 2008

VRD 3ème acte : la fosse septique

150-190-350 ! Ce n’est pas un algorithme. Les non-matheux peuvent se rassurer. C’est simplement la dimension du trou que l’on a percé pour poser un parallélépipède rectangle faisant office de « pot de flore ». Des milliers d’années de civilisation pour en arriver là. Ça laisse perplexe ! 

84 heures et demie (la plus importante) de marteau piqueur, des centaines de millimètres d’eau sur la tête et des douleurs partout pour sortir ces 10 m3 de roche. Mais comme la peine n’est jamais assez grande et que l’anecdote est toujours de circonstance, ça ne pouvait pas être si simple. 

Arrive le jour de la livraison. Le type se pointe avec une fosse…fêlée. Retour à l’envoyeur ! On reprend les mêmes et l’on recommence l’après-midi. Fosse nickel mais livreur septique. C’est de circonstance. Il ne veut pas descendre la fosse. Pour lui, c’est trop risqué. Il nous laisse 1600kg de béton sur le gazon. À ce moment précis, la tonne six, on l’a sur l’estomac. C’est lourd !

La solidarité s ‘enclenche dans le village. Sans rancune des grasses matinées écourtées et des JT de 20 heures rythmés par la mélodie de mon marteau piqueur, un voisin me la placera avec le télescopique d’un ami. Opération périlleuse car l’accès n’était pas facile. À l’heure où je prose, elle est sous terre et nous tenons le planning. 

Pour finir, je voudrais rendre un honneur tout particulièrement à mon père pour cette semaine qui fut sûrement une des plus dures tant au niveau physique que mental. « J’ai de la chance d’avoir un papa comme ça… »