dimanche 15 juin 2008

Léthargie

Léthargique. Sûrement le meilleur des qualificatifs pour exprimer les faits. Tout devrait s’agiter et pourtant, le chantier vit au ralenti. Quelques soubresauts : les fenêtres se posent, les esquisses du garage sont sur le papier, le carreleur a été recruté pour nous faire l’étanchéité du receveur à l’italienne. Tout le monde est dans les starting-blocks mais la couverture joue la starlette. Le fournisseur après un coup de gueule de l’archi nous a faxé le bon de livraison pour mardi 17 dernier délai. Le couvreur nous assure qu’il posera l ‘ensemble de la toiture au plus tard mercredi soir. Et la machine reprendra le rythme qu’elle avait si bien entamé fin avril. Après, ce sera le coup de feu en espérant que tout le monde jouera le jeu. Sinon, on sera à la rue car double mensualité (loyer + crédit) oblige, nous avons déposé notre préavis pour fin août. Voilà l’esprit du moment. L’euphorie du début est un peu retombée pour laisser place à une vigilance accrue. Le jeu s’est durcit, un peu moins excitant et un peu plus stressant. Mais nous restons acteurs et ne sommes pas prêts à laisser le moindre point.

dimanche 8 juin 2008

La maison fait des branches

Aucune inquiétude à avoir. La maison en bois n'a pas pris racine. Mais un soir, en rentrant du boulot, j'ai vu l'arbre "attendu" sur ma charpente. Attendu vous me direz! Oui attendu car chargé de symbole. Ce n'est pas un arbre commun mais un genévrier, appelé communément en patois "cade". Emblème de notre causse, son bois a une odeur poivré. J'y avais secrètement pensé. Mais on ne le demande pas. On l'attend en croisant les doigts pour que quelqu'un ose se désavouer à le mettre à un étranger. Et l'avoir sur sa charpente avant le passage du couvreur, ça veut dire que nous Normand sommes accueillis et acceptés par les gens de notre village. C'est de ces petites choses qu'est fait l'endroit où l'on a décidé de s'enraciner. De petites choses qui nous parlent. De petites choses qui lient encore les hommes entre-eux et qui font que nous sommes aujourd'hui fiers d'être Aveyronnais.
Le genévrier commun (Juniperus communis) est un arbrisseau à feuilles persistantes et épineuses. Il peut faire de 1 à 6 mètres. on le trouve essentiellement en milieu calcaire. C'est une espèce héliophile (qui aime la lumière) Ses feuilles sont réputées pour avoir des vertus diurétiques et antirhumatismales. Ses baies sont antiseptiques et expectorantes, et peuvent être utilisées comme aromates, cuites en confiture ou distillées en eau de vie. C'est dans cette dernière version que je les préfère.

mardi 3 juin 2008

L'insoutenable légèreté de l'être

Kundera m'excusera de le plagier mais ça colle tellement à l'épisode que je n'ai pas pu m'empêcher. 40 mètres de tranchées plus tard, le tuyau PEHD est enterré. On avait rendez-vous un mercredi à 8h30 pour brancher le compteur. 11h00, toujours personne... Bien la SDEI! Après nos divergences de points de vue sur un hypothétique repiquage (Cf. "petit à petit, l'oiseau fait son nid"), nous voici maintenant confronté à l'attente du brancheur prodigue. Il ne nous a pas transformé l'eau en vin mais il est simplement arrivé à 11h00 du mat'; "j'avais trois rendez-vous à 8h00 ce matin... alors!!!" nous a-t-il dit. Il a branché le compteur (je vous passe les détails du professionnalisme du type) à moitié. oui, vous avez bien lu. Lui il branche son tuyau dans mon compteur mais relier la maison, "ça ne va pas la tête!", au cas où ça fuirait. Il ne faut pas prendre trop de risque. Les bras m'en tombent. Mon optimisme sur la nature humaine en prend un sacré coup!