vendredi 25 juillet 2008

Ouverture des gaz

Cette semaine a été profitable à l'avancée du chantier. Je pourrais vous parler des choses qui ne vont pas car il y en a toujours mais le ton du jour sera positif. Dans le désordre: descente des pluviales, passage de toutes les gaines électriques, bardage, et surtout placo. Après avoir implanté sur deux soirées l'ensemble des cloisons avec l'archi, le plaquiste a sûrement vu que l'on y mettait de la bonne volonté. Son équipe est arrivée. En deux jours, les plafonds se sont montés et les rails des cloisons de l'étage ont été mises en place. On visualise maintenant très bien les espaces et on est aujourd'hui conforté sur les choix que nous avons du faire en amont du projet. Même remarque pour l'isolation. La maison est fraîche bien que la température extérieure soit élevée. Les débords de toit jouent leur fonction.  Notre maison nous plaît. Il nous tarde maintenant de pouvoir y poser la terrasse pour lier les deux bâtiments.

lundi 21 juillet 2008

Concerto à dix mains

Le temps du spectacle est venu. On y joue maintenant un concerto à dix mains. Chacun s'accorde et se place. Le bardage monte. Les rails sont placés tels des partitions. Les câbles résonnent dans les gaines, le chalumeau du couvreur souffle un air chaud façonnant l'étain du chêneau. Malgré la quiétude du moment, le chef d'orchestre ne peut se résoudre à se détendre. Peut-être imprégné par la mauvaise foi de certains. Et cette échéance qui taraude l'esprit et qui vient taper toutes les nuits. On devrait peindre depuis six jours. A défaut on s'occupe. On rentre le bois, on va chercher les portes, le carrelage, on fait les cartons, résolu d'un final joué d'avance ou trouvant le meilleur dans le pire?

dimanche 6 juillet 2008

Une toiture d'acier dans un gant de velours

Pur hasard ou signe du destin. Il a fallu attendre huit semaines la toiture sous la pluie pour que le toit posé, le ciel s'arrête d'inonder notre maison et remplace le gris par le bleu. Voilà enfin cette maison couverte. Je vous passe les détails d'une panne désanglée trop courte, d'un panneau de bac acier défoncé par une échelle... C'est le quotidien!

Les conséquences ne sont pas négligeables. Le plancher de l'étage est à refaire. Il a été trop exposé aux intempéries. Vu qu'il contre vente une partie de la maison, il ne sera pas démonté. Le charpentier va mettre une natte de désolidarisation et un plancher neuf de 15 millimètres en CTBX pour que l'assise des revêtements et des cloisons soit stable et propre.
Le planning en a pris un sacré coup et ça commence à sentir les mauvais moments. Ma tolérance est diminuée et mon degré d'exigence monte. D'autant plus que les artisans ne jouent pas le jeu. Une journée sur le chantier pour dix jours d'absence, ce qui a le don de m'irriter. J'ai de toute façon compris que je n'arriverai à rien de plus pour l'instant. On doit ravaler notre fierté et ne pas trop les braquer mais il est clair qu'on dressera les bilans à la réception du chantier et que les retards seront pénalisés. Lundi, le plaquiste doit venir faire les ossatures du plafond et tracer l'emplacement des cloisons pour que l'électricien puisse passer ses réseaux. Mais encore une fois (ce n'est pas la première depuis le début), il nous a "pété un câble" en nous disant qu'il ne fallait pas compter sur lui. En ce moment, ma seul envie est de voir ces "branquignols" se tirer de chez moi!

mercredi 2 juillet 2008

Reprofilage

Week-end stressant. Au commande d'une machine de 10 tonnes, manoeuvres dans des mouchoirs de poche entre la maison, les décrochés de roche et les réseaux, il a fallu assuré. La mission était simple: reboucher tous les trous et étaler 80 tonnes de terre végétale sans dénaturer le terrain. En d'autres termes, redonner un air de causse à notre champ de bataille. J'ai passé de mauvaises nuits à me dire "comment vas-tu t'y prendre?" "Et si finalement, tu t'étais planté" Ce chantier me paraissait impossible ou du moins pas dans mes compétences. Puis on y a tellement galèré moralement et physiquement que la fin peut quelque fois être angoissante. Finalement, on y est allé petit à petit, prenant des conseils à droite et à gauche, s'appuyant sur notre bon sens et notre volonté de ne pas abandonner. Fierté n'est pas le sentiment exact mais heureux et serein d'avoir accomplit l'irréalisable (pour moi) Expérience dont on sort plus fort, plus solide. Finalement, dire qu'un homme se construit en bâtissant sa maison n'est peut-être pas si loin de la réalité. Pour ma part, cette partie du chantier m'a appris une chose: rien n'est impossible. Quant au terrassier dont la mauvaise foi et l'ironie sur ma capacité à faire l'assainissement le faisait sourire, c'était mal me connaître. J'ajouterais que j'en ai tiré ma principale motivation. Lui montrer que les escrocs n'ont pas toujours le dernier mot!

Avant...

... Et après