Un "archi" à deux têtes

Rencontre préméditée, ce premier contact était pour nous un moment crucial mais redouté. Nous avons choisi un architecte localisé près de nos boulots respectifs et pas loin du terrain. Pourquoi celui-ci ? Au vu de son travail, on s'est rendu compte qu'il pouvait aussi bien imaginer des maisons très traditionnelles que contemporaines. Déduction faite qu'il ferait passer nos désirs avant les siens, tout concourait à nous mettre dans un climat de confiance. L'agréable surprise fut de voir qu'il allait travailler sur notre projet avec un jeune diplômé: L'alchimie peut-être intéressante et profitable, surtout dans l'optique d'une rationalisation des coûts. Qui mieux qu'une personne de notre tranche d'âge est à même de comprendre nos préoccupations ? Après avoir vu le terrain (sous la neige) et avoir échangé pendant trois heures, notre cahier des charges a été transmis. Le ratio prix/m² a laissé pensif Mr Rozier (le doyen des deux) mais l'intérêt du projet l'a emporté. Ils ont pris nos croquis, nos notes et nous ont demandé de leur fournir les relevés topographiques afin d'envisager l'implantation et faire les premiers croquis. Voici une première manche de remportée, sûrement pas la partie mais tout de même une manche ! De nombreuses questions et discussions m'ont aidé à préparer ce moment. Merci à tous, particulièrement à Sybille et aux Suédois pour la patience dont ils ont su faire preuve.

Une "idée au logis"

Notre problèmatique, sûrement celle de beaucoup, reste le budget. Devant l'envolée des prix de construction au m², nous faisons partis, non pas des idéalistes mais simplement des "ratio-réalistes" qui croient que l'on peut construire en dessous des 1000€/m² habitable. On est conscient que ce budget implique des choix mais le challenge n'en est que plus excitant. Le postulat de départ : "simplicité architecturale d'inspiration scandinave mais grands volumes, une rapide capacité à s'ouvrir sur la nature ou se refermer comme un nid et une volonté prononcée d'utiliser les ressources naturelles dans notre vie quotidienne."

Quels débuts?

Est-ce le "début du début" ou le début de la fin ? Pour nous c'est au moins le commencement d'un projet qui nous tient à coeur depuis si longtemps qu'on n'ose à peine regarder derrière nous. "C'est maintenant" dira-t-on simplement... sans rancune, mais quand même avec une envie de rentrer dedans comme jamais...