VRD 3ème acte : la fosse septique
150-190-350 ! Ce n’est pas un algorithme. Les non-matheux peuvent se rassurer. C’est simplement la dimension du trou que l’on a percé pour poser un parallélépipède rectangle faisant office de « pot de flore ». Des milliers d’années de civilisation pour en arriver là. Ça laisse perplexe !
84 heures et demie (la plus importante) de marteau piqueur, des centaines de millimètres d’eau sur la tête et des douleurs partout pour sortir ces 10 m3 de roche. Mais comme la peine n’est jamais assez grande et que l’anecdote est toujours de circonstance, ça ne pouvait pas être si simple.
Arrive le jour de la livraison. Le type se pointe avec une fosse…fêlée. Retour à l’envoyeur ! On reprend les mêmes et l’on recommence l’après-midi. Fosse nickel mais livreur septique. C’est de circonstance. Il ne veut pas descendre la fosse. Pour lui, c’est trop risqué. Il nous laisse 1600kg de béton sur le gazon. À ce moment précis, la tonne six, on l’a sur l’estomac. C’est lourd !
La solidarité s ‘enclenche dans le village. Sans rancune des grasses matinées écourtées et des JT de 20 heures rythmés par la mélodie de mon marteau piqueur, un voisin me la placera avec le télescopique d’un ami. Opération périlleuse car l’accès n’était pas facile. À l’heure où je prose, elle est sous terre et nous tenons le planning.
Pour finir, je voudrais rendre un honneur tout particulièrement à mon père pour cette semaine qui fut sûrement une des plus dures tant au niveau physique que mental. « J’ai de la chance d’avoir un papa comme ça… »