dimanche 9 décembre 2007

"Nul n'est censé ignorer la loi"

Semaine bras de fer avec une "tête de lard". Il a essayé de nous intimider en jouant les gros bras mais c'était mal nous connaître. Le travail n'était pas fini et le bonhomme nous demandait 1000€ de plus que le devis initial sans finir le chantier. Après avoir entendu quelques qualificatifs gratifiants , on ne s'est pas laissé faire. On a fait monter la pression. L'article 1134 du code civil nous a servit.
"Un contrat a la valeur d'une loi. S'il a été signé un contrat synallagmatique (à deux), il ne peut être annulé, cassé ou modifié unilatéralement (par une des deux personnes). c'est à dire qu'il faut que chaque partie respecte ses obligations et ses devoirs, inscrits dans le contrat et que si une des parties ne le fait pas, elle peut être assignée en justice."
Et comme par magie, l'excité s'est calmé aussi sec. Il a accepté nos conditions. On lui a payé le travail rééllement effectué (voie d'accès au chantier) et le reste, "il y a pensé et il a oublié". Cette expérience n'aura fait que renforcer nos convictions: avoir un moral d'acier, ne rien lâcher et ne jamais céder, surtout quand on est dans son droit.

Un merci tout particulier à Cécé pour l'illustration.

dimanche 2 décembre 2007

VRD 2ème acte: "la guerre des tranchées"

Semaine galère à faire comprendre à un terrassier qu'il a été engagé pour "faire des trous, des gros trous et encore des gros trous" Me croyant inculte en la matière, il a terriblement été déçu de comprendre que je ne lâcherais pas le morceau. Très poétiquement, il m'a confié que "je lui cassais les couilles". Ça tombe bien, quelqu'un aura au moins cassé quelque chose cette semaine! Comme le rocher est un peu dur et surtout qu'il faut un peu travailler pour gagner de l'argent (argument qu'aujourd'hui, certaines personnes ont dû mal à intégrer), ce roi de la prose m'a dit qu'avec une bonne couche de terre (60 cm!) sur mes réseaux, il n'y paraîtrait plus. Seulement, si j'avais voulu faire ressembler mon bout de Causse aux courbes de l'Aubrac, j'aurais appelé un paysagiste et non un terrassier. Vendredi soir, les pelles n'étaient plus là et le bonhomme m'expliqua au téléphone (bien entendu) que le chantier pour lui était fini. On ne doit pas avoir la même notion des finitions ou peut-être n'avons nous pas le même système métrique. Ce Monsieur a cru que "je lui c..."; il n'a aucune idée de ce que cette expression peut vouloir dire si je m'y emploie. L'ultimatum est lancé. Il ne lui reste qu'une semaine pour boucler ce chantier. Après quoi, on prendra les dispositions pour finir nous même ces tranchées et le remercier sans indemnité! A suivre...